D’un monde à un autre

Mercredi 7 juillet 2010

13) D’un monde à un autre                                                                                                                                                                                                        Quand je vis fondre sur moi comme un corbeau sur sa proie (Changez la chaîne. Que je comprenne. Dites-moi qui est ce grand corbeau noir. Dites-moi… chanson inoubliable de…Ringo)  une énorme trachéite… multi infectée et tout le tralala… malade comme un chien mais le médecin a dû hausser le ton pour que j’accepte l’arrêt de travail. Et pourtant, à peine quelques jours plus tard, malgré la fièvre et la voix cassée, le virus de l’écriture me reprit – bien qu’il ne m’eut jamais vraiment quitté – je recommençai à écrire, écrire et encore écrire… en fait plus les jours passaient, plus je guérissais, moins j’allais bien.

Seuls les instants où je me trouvais face à mon ordi, à taper la mise en récit de mon script me faisaient du bien… en dehors de cela, que ce soit à la chorale, dans un magasin ou autre part, je sentais un poids, comme si l’univers était sur moi, comme si ma cage thoracique allait être broyée par deux énormes blocs d’acier, j’avais froid en dedans et je me sentais si mal que je pleurais tout le temps, même aux instants rares ou les larmes ne coulaient pas.

Je dus revoir le médecin, j’étais inconsolable, tout autant de ne pouvoir reprendre le travail que de laisser quelques heures mon récit, qui avançait, mais cette fois, ce que j’avais cru durant une semaine et demie, ne tenait plus, et je m’en étais rendu compte moi-même, le jour où ayant une répétition d’une journée pour la chorale, je la passais à me vider de l’eau de mon corps.  Je m’étais bien rendu compte en ce jour qui aurait dû être heureux, que je faisais une sorte de déprime, mais le docteur, lui, me dit que je faisais une grosse dépression, il m’envoya voir une psychiatre, qui confirma, et que je vois toujours, bénie soit-elle !

Mais aussi compliqué –comme je vous l’expliquerais dans le prochain article de « Willow après son destin » - que de passer d’un script écrit à deux à un récit écrit toute seul, il y eu l’interminable (et inutile) recherche du bon antidépresseur. Pourquoi inutile, parce qu’après en avoir essayé quatre différents, on opta pour le seul qui ne me rendait pas malade ou ne me faisait pas faire le tour du cadran sans ouvrir l’œil, le seul fait avec des plantes – phytothérapie oblige – pas d’interaction, pas de vomissements, des nuits peut-être pas très longues, mais qu’importe, je me sentais toujours étouffée, en manque d’oxygène, mais là j’avais accès à mon esprit.

Ceci aussi me rapprocha de…

 

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