9) L’oubli Un lent et inutile repli sur moi-même me fit oublier qu’écrire m’apportait du réconfort…je cherchais un emploi, sans en trouver, mais je n’écrivais plus, j’étais comme un fantôme en quête de lumière. Une de ces âmes perdues cherchant sa voie, serait-ce par là, où par ici ?
Quoi qu’il en soit, je me perdais dans l’océan de la recherche sans rien trouver et l’ANPE me proposait des stages qui m’embourbaient plus encore que je ne l’étais sans eux. Une année, deux années et le découragement qui s’installe et qui s’étend, moi qui était déjà dans le gouffre sans pour autant m’en apercevoir, j’étais peu à peu attirée par les abysses (oui parce que là je me crois dans le film de James Cameron) et rien ne venait m’en délivrer.
Je tentais de surnager, mais la lente descente vers la dépression profonde était bien là. O rage, O désespoir.
Je n’écrivais plus, ne lisais presque plus, me coupais de tout sauf de Carrie et Izzie (Izzie dont le surnom vient de grey’s anatomy) et la seule occupation que je parvenais à ne pas fuir était la chorale !
J’oubliais tout, conséquence de la dépression, je ne m’en rendais pas compte. Comme si j’appelais à moi une détresse encore plus intense que celle que je vivais déjà. Pourquoi ? Pour pouvoir me raccrocher à quelque chose sans doute.
Et un jour, en effet, après quatre ans, sans pourtant comprendre l’épreuve que je vivais, je repris mon stylo et mon cahier, et je m’y accrochais, comme à une bouée (Encore un film de James Cameron ! Maintenant, je suis Rose dans Titanic).